La Banque Centrale a annoncé, le 9 juin 2022, qu’elle va rehausser ses taux directeurs afin de pallier l’inflation. L’impact sur la consommation et l’accès au crédit va calmer les petits investisseurs.
Nous connaissons les conséquences d’une telle annonce pour le secteur de l’immobilier, puisque les banques achètent du crédit pour le vendre aux particuliers.
Par conséquent, si le taux directeur est réévalué, les taux du crédit immobilier augmentent également. Cet impact ralentit de ce fait l’accès à la propriété, comme nous l’avons connu pendant ces dix dernières années dont les primo-accédants étaient parmi les premiers bénéficiaires.
En revanche, les taux bas avaient également eu un effet pervers, car ils étaient plus favorables aux vendeurs, qui face à la montée des investisseurs en ont profité pour faire augmenter le prix de l’immobilier quasiment sur tout le territoire.
C’est assez mécanique, une demande plus importante, entraîne une augmentation des prix ! C’est tout le problème d’une politique inflationniste, favorable à la consommation. Une politique déflationniste entraîne, une baisse de la production, une croissance du chômage, mais une forme de régulation des prix. Car il faut aussi réduire notre demande de consommation : nous manquons de matière première, il devient alors nécessaire de mieux maîtriser la productivité.
Une projection d’un taux d’emprunt supérieur à 2% à fin 2022
Inversement des taux plus élevés, actuellement aux alentours de 1 à 1,2 %, pour lesquels les projections pour la fin de l’année 2022 envisagent une augmentation de l’ordre de + 1 à + 1,2 % (ce qui devraient porter les taux de crédit (fixes) autour de 2,3 %), vont forcément avoir une conséquence évidente sur la consommation et par ricochet sur le nombre de transactions : celui-ci devrait ralentir !
Là encore attention, ce n’est pas forcément une crise, plutôt une régulation du marché immobilier alors qu’il était très euphorique c’est dix dernières années, tant en nombre de vente réalisées (plus d’un million encore en 2021, contre une moyenne normale autour des 800 000 transactions), que sur les prix : ces derniers ont connu des années fastes, voire disproportionnéw vis-à-vis du pouvoir d’achat et de la courbe de progression des salaires.
La fin du « quoi qu’il en coûte »
Ces nouvelles mesures de la Banque Centrale, sont là aussi pour éviter une catastrophe, tant sur la monnaie, que sur la productivité, afin de contrôler un tant soit peu, les dérives perverses que nous avons laissées progresser depuis la sortie de la Covid.
« Le quoi qu’il en coûte », ne peut s’installer dans le temps, il faudra rembourser et réduire la voilure si l’on souhaite ne pas connaitre les écueils rencontrés par la Grèce.
Le budget des ménages sur le logement devient un sujet critique, qu’il faut maitriser et mieux accompagner. « Le restant à vivre » et la capacité d’endettement vont devenir des sujets stratégiques des futures transactions.